Les faits, rien que les faits :
Matricule : Parker 51 Aerometric teal blue
Longueur : 13.8 cm
Diamètre : 10.7 mm
Poids : 20g
Plume : M et demi
Encre : Certainement une Diamine teal
Parce que chez Jamais Sans Ma Plume, nous n'irons plus jamais au Meurice (et Monsieur Chnounus est d'accord avec moi !), nous vous proposons aujourd'hui un nouveau test et pas n'importe quel test : une légende, que dis-je, un mythe ! L’inénarrable Parker 51. Oui, monsieur !
C'est de passage dans le Marais que j'ai décidé de donner un peu de répit à mes Berluti et de me poser au bar du Jobo pour tester, bien que cela fait quelques années que je l'utilise, l'objet de toutes les convoitises.
La création du 51 (comme j'aime l'appeler), date de 1939 (1940 pour la commercialisation).
À l'époque, en pleine Seconde Guerre Mondiale, la production des stylos ralentit et Parker, maîtrisant bien le marketing, le vend comme étant "Le stylo le plus désirable de sa génération", rien que ça ! Apple n'aurait donc rien inventé...
Il n'est pas commercialisé comme un stylo précieux ou rare, à l'instar de l'iconique Cross Century Classic (testé ici), mais comme un stylo simple et accessible, d'où sa conception en (C5O2H8)n (prononcez Lucite ou Polyméthacrylate de méthyle pour les plus tatillons d'entre nous) et métal.
Véritable must have pour un amateur d'instrument d'écriture, il est, à ce jour, le stylo plume le plus vendu au monde.
Je me souviens de mes jeunes années, lorsque j'aimais sentir la plume incarnée du 51 bordeaux de mon père...
C'est donc ma madeleine de Proust que je vous propose aujourd'hui.
Pour commencer, ce qui surprend, c'est cette étonnante légèreté.
À seulement 20 grammes, il est très maniable et passe inaperçu dans une trousse.
Le 51, c'est un peu comme un vieux Toyota BJ40 : un tracteur fiable sur lequel on peut compter.
LA particularité du 51, c'est cette fameuse plume semi-incarnée, souvent copiée depuis.
On a envie d'en voir plus, de la découvrir mais elle vous laissera sur votre faim... Elle aime être discrète.
Le capuchon est un des éléments qui vous permettent de reconnaître le 51 de loin... Un peu comme le cadran d'une Royal Oak, les connaisseurs acquiesceront...
Il y a eu, au cours des versions, quelques petites modifications du clip, la fameuse arrow, mais un 51 reste un 51, j'ai dit !
La prise en main est d'une rare aisance : il satisfera tous les gabarits.
Le système de remplissage de ma version est une pompe en caoutchouc sur laquelle l'on vient exercer une ou plusieurs pressions afin de la remplir de votre encre préférée.
La belle Diamine Teal chargée, penchons-nous sur le tracé de cette plume, voulez-vous.
Je la qualifierais de M et demi ou B japonais pour les amateurs de stylos nippons (oui, je parle bien des Platinum, suis-je si prévisible ?)
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Ne me demandez pas comment j'ai fait cette tache, je n'en n'ai aucune idée... |
L'équilibre du stylo est parfait, un peu comme le placement en courbe d'une Audi R8 (V8, bien sûr) mais je m'égare (encore ?).
Bref, le 51 ne faillit (jamais) à sa réputation : nous avons là un excellent stylo au design marqué, dynamique, un poids des plus contenus et une plume qui ne demande qu'à aligner (vous avez saisit le jeu de mot là ? Non, bon, tant pis...) les mots jusqu'à plus soif (alors, là, je m'auto-congratule !).
La conclusion, vous la connaissez d'avance...
J'ACHÈTE : - Une légende que tout aficionado se doit de posséder. - Un stylo légendaire - Si vous voulez entrez dans la légende... Comment ? Je me répète ? Ah, peut-être... JE N'ACHÈTE PAS : - Je préfère écrire mes SMS avec 3 fautes par mot... Bref, si vous arrivez à en trouver un en bon état et surtout, révisé, n'hésitez pas ! Si vous aimez ce plume, il vous le rendra bien. Note : Tous les stylos que je teste sont mes stylos que j'ai achetés, aucun prêt ou don, donc, j'en dis ce que je veux. |